Ce matin, j’ai eu le plaisir d’assister au colloque “Cancers féminins et travail”, organisé à l’initiative de la DREETS Grand Est et principalement animé par le Dr Stéphanie Scarfone.

Cet événement a réuni des intervenants issus du monde médical, de la recherche, de la prévention et du dialogue social pour aborder un sujet aussi sensible qu’essentiel : La place des femmes touchées par le cancer dans le monde professionnel.

Les échanges ont mis en lumière la complexité du lien entre santé, genre et travail, notamment à travers les interventions du Pr Karen Messing (Université du Québec à Montréal) sur l’impact du sexe et du genre en santé au travail et du Pr Chérif Akladios (CHU de Strasbourg) sur l’état des lieux des cancers féminins.

Ces regards croisés ont rappelé combien les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent présentes, que ce soit dans la prévention, l’accès aux soins, ou la reprise d’activité professionnelle.

Au-delà des chiffres et des analyses, c’est l’humain qui a occupé le centre des discussions.

Derrière chaque diagnostic, il y a une femme, une histoire, une carrière parfois interrompue et la nécessité d’un accompagnement global pour retrouver confiance et équilibre.

Le retour au travail après la maladie s’avère souvent complexe.

Entre la fatigue persistante, les douleurs, la peur de ne plus être à la hauteur ou encore la difficulté à se réapproprier son corps et sa place dans l’équipe, ce moment de transition demande un véritable soutien.

À cela s’ajoutent fréquemment des troubles anxieux ou dépressifs liés à l’épreuve de la maladie, à la crainte de la récidive ou à la pression du monde professionnel.

Dans mon activité de Sophrologue, j’observe combien la santé psychique et émotionnelle joue un rôle fondamental dans la reconstruction après la maladie.

La Sophrologie peut être une ressource précieuse pour :

– Accompagner la gestion du stress lié au diagnostic, aux traitements ou à la reprise d’activité.

– Favoriser la reconnexion au corps et à ses sensations après les traitements.

– Retrouver confiance en soi et énergie au quotidien.

– Préparer un retour au travail plus serein et adapté aux besoins de chacune.

La question du maintien dans l’emploi a également été abordée lors du colloque, à travers les interventions des équipes de la DREETS sur les outils existants pour soutenir les salariées et les entreprises.

Cette dimension rejoint ma conviction profonde : La prévention et l’accompagnement doivent se penser ensemble, dans une démarche humaine et bienveillante.

Formée aux Premiers Secours Psychologiques (PSP) et aux Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM), je mesure combien il est essentiel de considérer la personne dans sa globalité, en tenant compte de son vécu, de ses émotions et de ses ressources.

Ces approches permettent de mieux comprendre les mécanismes du stress, de l’anxiété ou de la dépression et d’apporter un soutien adapté dans les périodes de fragilité.

Assister à ce colloque m’a confortée dans l’idée que la Sophrologie a toute sa place dans le parcours de soins et dans la vie professionnelle après un cancer.

En conclusion

Le sujet des cancers féminins et du travail dépasse la seule question médicale : il interroge notre rapport au corps, à la performance et à la bienveillance au sein du monde professionnel.

Il met également en lumière la nécessité de repenser l’organisation du travail à travers le prisme du genre et de l’égalité.

En tant que Sophrologue, je souhaite contribuer, à mon échelle, à ce mouvement de transformation où la santé, le bien-être et l’équité deviennent des priorités durables.

Lumière en Soi – Lucie Rochet, Sophrologue à Haguenau

Accompagnement du bien-être au travail et de la santé globale